La période (1000-500/300 BC) a été marquée par l'introduction dans l'agriculture de l'irrigation des rizières, comme en témoigne la présence d'ossements de buffle d'eau et les développements des techniques de fabrication de la céramique et du métal. Comme le montrent les tombes marchandises cela été une époque d'une prospérité considérable qui a vu  l'introduction du fer dans l'usage commun.
 

Sur une période allant de 500/300 av. J.-C. à  200/300 ap. J.-C. il y eut un développement plus social et technologique. en particulier dans la conception et la production de céramique. Bien que l'occupation semble avoir cesser à  Ban Chiang dans le 3eme siècle   ap. J.-C, d'autres sites de la région, tels que Non Maung et Ban Prasat, il a été trouvé des preuves que le peuplement a été continue jusqu'au 16eme siècle.

  
Les vagues successives d'immigrants Mons, Khmers et Thaïs, occupèrent peu à peu les terres de l’actuelle Thaïlande, développant leur agriculture le long des vallées fluviales fertiles.
Au 11 ème et 12ème siècles, les Khmers contrôlaient une grande partie de la région d'Angkor. Au début des années 1200, les Thaïlandais établirent deux petites villes états au nord du Lanna, Phayao et Sukhothai.
 

Sukhothai favorisa l'expansion des Thaïs qui s'établirent progressivement le long du bassin du fleuve Chao Phraya. C'est à  cette même époque que le bouddhisme Theravada fut instauré comme la religion primordiale et que fut créé l'alphabet thaï. De la apparue les premières expressions de formes artistiques Thaï, en peinture, sculpture, architecture et littérature.

Au cours des années 1300 Sukhothai perdit de son influence et devint un état vassal d'Ayutthaya, un jeune royaume dynamique plus au sud dans la vallée du fleuve Chao Phraya. Fondée en 1350, Ayutthaya est restée la capitale thaïlandaise jusqu'en 1767, date ou elle fut détruite par les envahisseurs birmans.
 

                                En 417 ans, la capitale Ayutthaya vu les règnes successifs de 33 rois.

Pendant toutes ces années de prospérité les Thaïlandais portèrent leur culture  à pleine maturité, chassèrent les Khmers de leurs terres et favorisèrent les contacts et les échanges avec Arabes, Indiens, Chinois, Japonais et Européens.
 

A une époque pas si lointaine ou le commerce se faisait essentiellement par voie maritime, les amateurs des navires marchands de l'Asie devaient régulièrement trouver des abris pour se protéger des violentes tempêtes des mers d'Asie.
Le golfe de Thaïlande se révéla être particulièrement intéressant à  la fois pour ses eaux calmes, ses hauts fonds, l'absence de typhons et son équidistance d'avec les grands centres de négoces. En effet la Thaïlande est située à  égale distance de la Chine, du Japon, de l' Inde et à  proximité de l'Indonésie.
 

Constructions sur radeau de bambou

Située au fond de ce golfe de Siam l'embouchure du fleuve Chao Phraya, s'imposa naturellement à  la fois un abri sur et un accès direct à  la nouvelle capitale Thonburi. Cette distance d'environ 150 km entre la ville et l'estuaire ajoute à  des conditions de navigation particulièrement difficile pendant la mousson, les navires prirent pour habitude de faire escale à  l'orée de cette immense mangrove qui couvrait tout l'estuaire, attendant les convois de marchandises en provenance de la capitale. Des le 14 eme siècle, un endroit fut particulièrement fréquenté; le Village des prunes sauvages, en Thaï Bangkok.
 

Constitué tout d'abord de radeaux de bambou, ces comptoirs de la rive droite du fleuve, gagnèrent peu à  peu sur la mangrove, la faisant disparaître. En plus de sa faible distance d'avec la pleine mer, ce lieu offrait de la discrétion pour les échanges et stockages d'armes et de munitions. Sur la rive Est de ce village au sud de Thonburi s'édifia peu à  peu la ville de Krung Thep Maha Nakhon que nous, occidentaux appelons Bangkok par commodité. C'est seulement à  la fin du 18 eme siècle que le roi Buddha Yodfa Chulaloke (Rama I) décida d'en faire la capitale au détriment de Thonburi.